Si vous dites quelque chose mais que votre regard, ce que vous dégagez dit autre chose, c’est cette autre chose qui marquera sans doute le plus votre interlocuteur. Les enfants et les animaux, plus sensibles au ressenti qu’aux mots, auront vite fait de le déceler. Mais à vous aussi il vous est sûrement arrivé de vous dire :«Je le se sens pas, cet homme-là.» ou bien «Celle-là, elle ne m’inspire pas confiance.» Toute communication faite dans la bienveillance est bien plus efficace que si elle est faite avec une empreinte de doute, ou carrément de malveillance, même inconscience, ce qui est plus fréquent qu’on ne l’imagine. Il faut donc bien s’interroger sur les motivations profondes d’un échange, d’un entretien par exemple, et être vigilant sur la façon dont on s’exprime, pour que le dialogue soit le plus juste possible. Je ne cherche pas à imposer mes vues à l’autre, mais mon discours vise à l’éveiller à l’idée que sa vérité n’est pas unique – pas plus que la mienne – mais qu’il y a plusieurs vérités, plusieurs façons de penser, d’aborder les choses. Pour trouver les mots justes : Se dire que l’être est unique. Je suis unique, mais chacune des personnes que j’ai en face de moi est unique. Je ne suis ni moins bien, ni mieux que les autres. Je suis autre, un point c’est tout. Ma ligne de vie est celle que j’ai choisie, mais c’est la mienne et elle ne conviendra pas à quelqu’un d’autre, parce que je suis unique et que les autres sont autres. A partir de là, à partir du moment où je considère que je ne vaux ni plus ni moins que les autres, que chacun suit des chemins parallèles, mon esprit ne sera pas en compétition avec les autres, et je vais aller calmement vers mes aspirations, mes envies, mes désirs, sans m’occuper si elles sont meilleures ou moins bonnes que celles des autres, et sans m’occuper d’aspirer les autres dans ma mouvance. Si l’on comprend ça, comme la vie est simple et douce ! Et puis, sans pression, comme les objectifs sont plus faciles à atteindre.
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