Dans mes textes précédents, j'ai tenté de donner quelques pistes pour avancer, grandir, pour traverser des épreuves... Je ne sais pas si ces pistes ont aidé quelques uns/unes à réfléchir et à trouver des solutions. Mon but n'est pas de dicter une solution... (chacun trouve la sienne), mais plutôt de susciter les questions. Proposer un thème de réflexion. Voici la proposition d'aujourd'hui.
On sait tous ce que c'est que dresser son arbre généalogique.
Chacun se situe sur sa branche. Il y est plus ou moins bien, plus ou moins heureux. Je doute que l'un d'entre nous puisse dire qu'il traverse sa vie sans accroc. Nous avons tous nos blessures, nos conflits, nos souffrances, nos ruptures.
Aujourd'hui, c'est un arbre un peu particulier que je voudrais tracer.
Le génogramme
Si l'arbre généalogique porte chaque membre d'une famille, le génogramme lui, contient en plus des informations sur chaque personnage, et les relations entre les uns et les autres. Ces informations couvrent trois générations.
Quelles informations par exemple ?
les noms tous les membres de la famille
les dates exactes des événements significatifs (naissances, décès, ruptures, divorces, suicides, accidents, etc.)
les indications datées des activités spécifiques, occupations, logements, maladies, etc.
Quel intérêt ? Celui de visualiser rapidement un schéma concernant la famille et de prendre conscience des schémas répétitifs. A nouveau : quel intérêt ? Permettre une analyse familiale rapide pour mettre en lumière des hypothèses concernant ses fonctionnements, ses conflits, les systémies bloquantes, les antécédents médicaux. Le génogramme met en évidence les contextes familiaux répétitifs, les facteurs psychologiques transgénérationnels qui affectent votre vie aujourd'hui. Les génogrammes sont utilisés par les professionnels de santé (pour identifier les facteurs à risques) et par les psychologues pour aider les personnes en thérapie.
Construire son génogramme c'est remettre des faits dans un ordre chronologique. Tout est posé de façon graphique et tout s'en trouve clarifié.
Cela permet encore de percevoir précisément les relations intrafamiliales et l'histoire familiale d’une façon nouvelle. Cela favorise la prise de conscience des coalitions, des éventuelles répétitions.
Bien entendu, pour construire son génogramme, il va falloir se renseigner. Or le savoir familial est souvent partagé. Les uns ont des informations que les autres ignorent. Ou bien encore on confronte les différentes façons de percevoir les choses. La synthèse des connaissances diffuses est parfois déconcertante, étonnante. C'est en tout cas l'occasion de se rencontrer.
Pourquoi ce post ?
Parce qu'il y a parfois au sein des familles des comportements qui restent inexpliqués.
Parce que parfois les ponts qui permettraient d'aller chercher des réponses à nos questions ont été détruits. Or on sait qu'un problème non résolu va engendrer des traumatismes qui se répercuteront sur les générations suivantes.
Parce que parfois, on ne comprend pas les inquiétudes et les souffrances dont on est l'objet et que les situations bloquées empêchent de vivre.
Parce que parfois on voit la mise en place de systèmes destructeurs et que n'ayant aucune idée de leur origine, on se heurte à une incompréhension qui nous rend impuissant.e pour les contrer.
Parce que parfois on voit souffrir les siens et qu'on est démuni pour les aider.
Alors j'écris. J'écris la peine des gens. J'écris pour faire renaître une flamme, faire briller une étoile, pour que ceux qui pleurent aujourd'hui puissent malgré tout continuer à espérer.
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