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Les couleurs de la vie

Photo du rédacteur: pilhacplansonnierpilhacplansonnier



Mes dernières aquarelles étaient sur le thème de l'eau. A l'instar de l'eau, l'esprit peut-être calme, ou agité.

Les pensées affluent parfois jusqu'à saturation. Elles tourbillonnent et buttent contre les obstacles, rebondissent et nous voilà partis dans une rumination dont il est difficile de se sortir.

Il convient alors de conduire le flot des pensées à une cadence plus mesurée, de ralentir sa teneur et son tempo.

-- Facile à dire ! Mais comment on fait ?


Il faut d'abord ne pas se complaire dans le courant des pensées négatives.

-- Facile à dire ! Mais comment on fait ?

Homme en proie à ses émotions

-- Je suis en colère,

-- Je suis triste,

-- Je suis dans l'anxiété,

-- Je suis très déçue

-- Je suis très très énervée,

-- J'ai peur,

-- Je suis impatiente.


La liste des émotions négatives qui nous habitent successivement au cours d'une journée est longue. Parmi celles-ci : découragement, dégoût, cafard, consternation, désarroi, détresse, ennui, honte, mélancolie, amertume... on peut être choqué, écœuré, surmené, sans motivation, soucieux, consterné, se sentir coupable, nostalgique, plombé, etc...

Je ne cite ici que des ressentis négatifs, parce que c'est ce qui nous intéresse dans cette publication-ci. Vivons les émotions positives pleinement ! L'idée est de s'abstraire du négatif. Encore une fois :

-- Facile à dire ! Mais comment on fait ?


Je n'arrête pas de l'écrire : PRENDRE CONSCIENCE DE SOI !


Si vous êtes au bord d'un gouffre, si vous avez la conscience que faire un pas vous conduit à tomber dans le gouffre, vous n'allez pas le faire (à moins d'être suicidaire). Au pire, vous restez statique (mais le danger d'un faux pas reste très présent), au mieux vous allez reculer. Si vous êtes en colère, si vous faites un pas de plus dans cette colère, si vous la cultivez, elle va vous mener à des débordements. Tout occupé à nourrir votre colère (ou votre tristesse, ou votre agacement, votre déception) votre état d'esprit ne laisse pas la place à l'expression libre de vos compétences. Qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que vous ne possédez plus les capacités d'un raisonnement efficace. Mais oui, vous n'êtes pas au mieux de votre forme.


On sait très bien - ce n'est plus à prouver ! - qu'un individu versé dans les émotions négatives est contre-performant. On sait aussi qu'une mentalité figée fait manquer les meilleures occasions de progresser. L'épanouissement de l'individu, son efficacité à bâtir des projets, la réalisation de soi se font dans l'ouverture, la joie, l'amour, l'empathie. On progresse tellement mieux avec une bonne dose de bonne humeur. La peur, la colère, le dédain, etc. n'ont jamais été porteurs de bien-être (c'est une Lapalissade), ni de ressources pour avancer.



colibri qui prend le nectar d'une fleur

Premier point donc, être conscient de son flot de pensées, le nommer (je suis outrée, je suis déçue, je suis en colère, je suis désespérée, je suis insatisfaite, je suis triste...) et à partir de là, on a deux choix :

1.- S'adonner à nourrir ces pensées, les monter à leur paroxysme, augmenter la pression, rentrer dans le film qu'on se fait et imaginer mille scénarios non vérifiés.

2.- Décider de ne pas embrayer dans le courant de ces pensées là et y mettre un barrage.


Vous optez pour la solution 1.- : parfait ! Vous allez pouvoir occuper votre esprit dans des ruminations, des sarcasmes et des critiques destructrices. Continuez à entrainer votre mental à ce genre de pratique qui finira par devenir courante et fera de vous un individu frustré et infréquentable.

Vous optez pour la solution 2 et décidez de ne pas embrayer dans le courant de ces pensées négatives. Et à nouveau :

-- Facile à dire ! Mais comment on fait ?

Je l'ai écrit : -- Mettre un barrage !

femme, fille, personne qui médite

Porter son attention sur autre chose.


Au début, ce n'est pas très évident de chasser cette haine qui vous a assailli, d'éloigner les jugements et critiques qui ont une fâcheuse tendance à s'imposer (notre cerveau a naturellement un biais négatif).

Ou, autre exemple : ce n'est pas très évident de chasser le chagrin qui vous a assailli, d'éloigner les idées noires et souvenirs qui ont une fâcheuse tendance à s'imposer. Encore un exemple ? Ce n'est pas très évident de chasser le doute qui vous a assailli, d'éloigner les angoisses et les peurs qui ont une fâcheuse tendance à s'imposer.

-- Et alors ? Comment on fait ?

C'est là qu'intervient la volonté. Volonté ? Pour ne plus avoir à subir passivement les fluctuations d’humeur et de motivation, il faut le vouloir, fermement ! Il faut s'y atteler et franchir le pas. Décider une bonne fois pour toute d'un choix et s'y tenir.

catamaran Moana No Te Hau en pleine mer

Si je résume, il faut avoir conscience de son état d'esprit, savoir l'analyser et s'il n'est pas porteur il faut avoir la volonté de partir sur une autre voie de navigation.

-- Facile à dire ! Mais comment on fait ?

Certaines personnes arrivent simplement à raisonner : j'ai quand même mieux à faire que de m'adonner à ces émotions où je me crée du mal-être. Je ne vais pas passer ma vie à être triste, ou en colère, ou dans le regret, ou dans la honte... à vous de cocher les qualificatifs de ce mal-être qui vous empêche d'avancer.


Pour ma part, j'ai trouvé un outil dans la méditation. Cet outil me permet de faire dériver la pensée. Méditer, c'est s'installer dans un climat de calme, appeler à la détente, au repos. La méditation permet d'élever son état d'être. C'est aussi quitter le tourbillon de la vie pour se poser et se recentrer sur soi-même. C'est aussi trouver un moment pour soi et recharger les batteries (quand on est fatigué, le cerveau a tendance à montrer des faiblesses). Récupérer ! 20 minutes de méditation, non, ce n'est pas du temps perdu ! C'est redonner un coup de booste à nos neurones et donc nous permettre de moins patauger. C'est tout bénéfice. Cela permet d'avoir un raisonnement plus clair, plus serein. On peut alors reprendre le problème initial qui a causé l'émotion désagréable, et adapter un raisonnement qui nous permettra de reconsidérer la circonstance de façon plus acceptable. Parce qu'on l'a vu dans les notions de bases, toute circonstance est, au départ NEUTRE.


Il est plus facile de changer sa propre façon de voir les choses pour se sentir bien, que de perdre de l'énergie à vouloir tenter de changer les autres. Se sentir bien, c'est se donner tout l'espace pour profiter de tout ce que nous offre la vie. C'est là-dessus qu'il faut polariser sa motivation : il y a tellement de belles choses que nous ne savons pas voir !

cascade


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