Reconnaissance et gratitude
- pilhacplansonnier
- 25 févr.
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 13 mars

En français, on dit : "Fontaine je ne boirai pas ton eau". Il y a deux ans, après des essais à l'acrylique, j'avais abandonné en jurant que ce n'était pas pour moi. La texture ne me plaisait pas, les couleurs encore moins et les quelques tableaux exécutés ne m'apportaient aucune émotion. J'avais rangé les tubes et j'étais passé au pastel. C'est la rencontre avec Emile Reis, sur le salon Arzance de l'an dernier (2024) qui a déclenché mon retour vers l'acrylique. On nous avait interdit de prendre une chaise et les visiteurs ne se bousculant pas dans les stands, je piétinais. J'étais donc allée faire un tour vers les exposants voisins. On se croisait, on échangeait, et mes pas m'ont menée devant les grilles d’Émile. J'ai admiré ses toiles et je l'ai écouté raconter tout ce qui l'animait quand il peignait. Émile, c'est un hypersensible, qui sait trouver les mots pour décrire ses impressions, ses sensations, ses ressentis, ses émotions. Il a eu vite fait de s'envoler (comme les thèmes de ses tableaux). La semaine suivante, en repensant à notre rencontre, je me suis dit qu’Émile était d'une générosité incroyable, et que sa richesse ne reste pas coincée au fond d'un sac ! Il transmet ! Tout ce qu'il avait dit résonnait juste, faisait écho, au point que j'ai posé les pastels pour reprendre les pinceaux.

Si vous venez au salon Arzance les 22 et 23 février, vous rencontrerez Émile. Ce n'est pas une grande gueule, oh ! non ! C'est un personnage très discret, mais qui vaut la peine qu'on aille y voir de plus près. Avec Élisabeth, sa compagne, ils font aujourd'hui partie de mes amis précieux. Voilà, j'avais envie de parler d’Émile, de dire le nouvel élan qu'il a su me donner dans ma création. D'autres gens ont marqué mon parcours tout au long des années : Roger Beaumont, Moïse Goureau m'ont encouragé à écrire et publier, Michel Martin m'a aidé à comprendre le monde des abeilles 'et à lancer mon entreprise d'apiculture qui a tenu 30 ans), Philippe Mottron m'a entrainé avec lui et poussé à montrer mes tableaux, à participer à des concours et à écrire. Tous ces gens qui m'ont encouragée, aidée, ont hélas quitté cette terre. Mais ma reconnaissance perdure et je pense très très souvent à cette direction qu'ils ont donné à ma vie. Aujourd'hui, je continue mon parcours. Patrick, mon mari, est à toujours à mes côtés depuis plus de 50 ans. Puis est arrivée ma petite fille Cathy, puis Charlie son compagnon, et plus récemment j'ai rencontré Denise, Emile et bien d'autres. Dans ma vie, j'ai côtoyé tout un tas de gens. Tous n'étaient pas porteurs de positif. Dans la masse, j'ai rencontré des personnes qui ont semé le trouble, voire le désordre. Il m'arrive encore de croiser des individus dont les ondes toxiques vibrent sur mes espaces. Si autrefois je n'ai pas toujours su les évincer, le vécu, et depuis 20 ans les acquis que m'ont procurées toutes ces années d'études du comportement humain, me permettent de reconnaître leurs comportements. Je sais aussi que tenter de les contrer c'est du temps et de l'énergie perdue. Je les écarte. Lâcher des personnes toxiques ne veut pas dire que vous avez une quelconque animosité contre eux. Cela veut simplement dire que vous vous préoccupez de votre disponibilité d'esprit et de temps, de votre sérénité, que vous défendez votre espace.

Mon dernier tableau, deuxième sur le thème de Léa, a été exposé pour la première fois, au Salon Arzance 2025, les 22 et 23 février. Les commentaires m'ont fait un immense plaisir et m'encouragent à persister dans l'acrylique.
Denise B. l'a baptisé "Poésie". Je lui ai dédié.
Ce deuxième salon Arzance 2025 n'avait rien de commun avec le premier auquel j'ai participé l'an dernier. Ce week-end on nous a autorisé à agencer et décorer l'espace à notre convenance. C'est donc dans une ambiance décontractée, que chacun s'est créé des espaces en accord avec sa personnalité, libre de jouer à sa guise avec l'ombre et la lumière en fonction de ses besoins (l'an dernier, toute une rangée de tableaux était présentés à contrejour). Les visiteurs ont bénéficié du climat "bon enfant" et de l'enthousiasme qui animait les exposants. Au fil de leur balade, ils ont découvert petit à petit les univers de chacun des artistes. L'ensemble a suscité beaucoup de commentaires agréables concernant la diversité, l'ingéniosité, la créativité, l'originalité. Nous nous sommes retrouvés entre artistes et organisateurs pendant les pauses : croissants & café samedi et dimanche matin à l'arrivée, repas convivial le midi et, pour certains après le salon lors du démontage des grilles et du nettoyage. Sourires, échanges riches pour tout le monde, compréhension, je tire de ce salon beaucoup de positif. Des artistes enthousiastes ont déjà posé leur inscription pour le salon 2026. J'en fais parti et je travaille pour offrir d'autres œuvres sur d'autres thèmes, avec une scénographie différente. Sur le thème de l'eau ? J'y réfléchis.
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