Dans les bases du développement personnel, on apprend qu' au cours de la vie, à chaque instant, nous sommes confrontés à des situations qui, suivant le schéma de Brooke Castillo, nous amènent à des pensées, dont découlent nos émotions.
Ces émotions suscitent les actes que nous entreprenons.
Brooke Castillo le note ainsi :
A partir des CIRCONSTANCES qui m’entourent
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il me vient une PENSEE
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qui génère une EMOTION
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qui me conduit à entreprendre une ACTION
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qui crée dans ma vie un RESULTAT
La vie, c’est une succession de circonstances.
Comme vous, comme tout un chacun, j’ai traversé des circonstances qui ont amené du positif, mais aussi, des situations on ne peut plus désagréables qui ont amené des dysfonctionnements mentaux et physiques.
Lorsque nous débouchons sur des émotions désagréables, notre cerveau est programmé – par défaut – pour rendre les autres responsables de ces émotions négatives. Par défaut… oui. C’est un fonctionnement basique, que la plupart des gens utilisent sans même en avoir conscience. Ne culpabilisons pas ! C’est humain !
Toute circonstance est neutre.
En matière de développement personnel, quand on dit qu’une circonstance est neutre, ça ne veut pas dire qu’on lui donne une échelle de valeur. Simplement, ça signifie qu’elle est hors de notre contrôle. Ce qui arrive … arrive, un point c’est tout. Il n'y a aucune consonnance.
La circonstance, la situation est effectivement là et nous développons, à son propos, une ou des pensées : « Pfff ! Ce moustique, ça m’énerve, ça m’énerve ! » Pour d’autres, ce sera « Bon ! Cette bête serait mieux dehors. Chassons-la ! ». Pour d’autres encore c’est la panique « Wouha ! Je vais choper le chikungunya! Je vais mourir ! Vite la bombe ! Mais je vais m’intoxiquer ! ».
Développer une pensée universelle n’existe pas. Chacun, en fonction des habitudes qu’il a développées au cours de sa vie (éducation, religion, expériences etc…) va développer une pensée qui lui est propre.
L’indépendance émotionnelle.
En quoi cela consiste ? Les mots semblent sous-entendre une libération, une autonomie dans le système émotionnel. C’est un peu ça. C’est un principe assez simple et très très puissant. C’est à dire qu’une fois qu’on l’a compris, son utilisation peut nous mener à la métamorphose complète de notre vie intérieure.
L’indépendance émotionnelle c’est quelque chose qui se bâtit en 3 points :
1er point : la compréhension. Il est nécessaire de bien comprendre comment fonctionnent les émotions, comment fonctionne ce mécanisme émotionnel de l’être humain. Plusieurs notions à acquérir :
a) Nos émotions ne naissent pas des situations ou circonstances de vie , elles ne découlent pas non plus des interventions extérieures : ceux qui gravitent autour de vous, pas plus que leurs actions, leurs propos, ni ce qu’ils ne font pas ou ne disent pas ne peuvent être tenus responsables de vos émotions.
Il faut bien intégrer une fois pour toute que nos émotions sont nées des pensées que nous avons à propos d’une circonstance, d’une situation. Vous êtes seuls créateurs de ces pensées. Personne ne vous dicte ce qui se passe dans votre tête. Tout ce qui y nait, tout ce qui s’y développe, tout ce qui se passe là-haut, à l’intérieur de vous, c’est vous qui le créez !
1er choix : « il se passe des choses autour de moi, les gens disent des choses autour de moi, et moi, soit je choisis de les prendre en compte, soit je choisis de ne pas m’y attacher.
Si je choisir de les prendre en compte, j’ai un 2ème choix : choisir d’en penser quelque chose de positif, ou choisir d’en penser quelque chose de négatif, ou choisir de rester neutre.
Un 3ème choix s’impose alors : soit je choisis d’agir, soit je choisis de ne pas être acteur…
Tout ces choix découlent des pensées que l’on va développer à diverses phases de l’évènement. Il est donc important d’être conscient que les émotions que je ressens, c’est bien moi qui vais les créer avec mes pensées.
La petite phrase à se répéter et inscrire sur son frigo, c’est :
«Je suis consciente des pensées qui transitent dans mon cerveau
et je développe les émotions que je choisis pour moi».
Bien souvent, en réaction à une situation ou une circonstance de vie, la pensée par défaut se met en route. La pensée par défaut, c’est cette petite voix intérieure qui se manifeste sans qu’on l’invite, sans qu’on la maîtrise vraiment, c’est la réponse « par défaut » de notre cerveau à une sollicitation. Nous avons vu ce mécanisme dans le titré : le post «Nourrir son cerveau» . Avoir conscience de ce mécanisme, c’est permettre de le démonter. Avoir conscience que votre cerveau vous amène des pensées « inconscientes », c’est vous donner la possibilité de contrer ces pensées si elles vous sont désagréables, si elles ne vous plaisent pas, si elle vous font mal.
Il est important aussi d’être conscient que, si une pensée par défaut germe dans le cerveau, mais ne nous apporte pas du positif, on peut lui substituer une pensée intentionnelle. Pratiquer le principe de la pensée intentionnelle n’est pas toujours évident, mais c’est un principe que l’on peut acquérir avec divers outils (visualisation, méditation, divers exercices proposés dans le cadre du développement personnel etc.) Afin de ne pas couper le fil de mes réflexions sur l’indépendance émotionnelle, nous reverrons ce principe de la pensée intentionnelle dans un épisode ultérieur.
2.- Une fois la compréhension expliquée dans le paragraphe précédent acquise, le 2ème point c’est bien sûr de l’emporter avec nous et de l’utiliser dans notre vie.
Encore une fois, je vais parler de « conscience de soi ». Dans le feu de l’action, il n’est pas toujours évident de se dire :
«Tiens, j’ai dans ma bibliothèque intérieur un petit manuel qui devrait m’aider dans cette situation-là. Fouillons les étagères… ha ! Voilà ! C’est celui-là ! Quel est le paragraphe qui va m’aider à me dépatouiller de cet imbroglio dans lequel je me suis fourrée … Tournons les pages… Peut-être en regardant dans le sommaire ? Vite ! ça urge !»
Mais, alors ? Comment faire ? Comment emporter cette compréhension dans toutes les expériences de notre vie ? Comment la rendre utile ? En se proposant de rester à l’écoute de soi. Celui qui a travaillé la conscience de soi repèrera vite une émotion agréable ou désagréable qui pointe son nez.
Savoir se dire : «l’émotion que je commence à ressentir, c’est moi qui la crée avec mes pensées.»
Savoir se dire : «cette émotion-là est désagréable pour moi».
Savoir créer l’espace pour se connecter et examiner sa pensée. Prendre en quelque sorte, l’entière responsabilité de ses émotions : «Et bien, j’ai cette pensée là et cela m’amène [au choix] de la joie / déception / colère / satisfaction». On a compris comment viennent les émotions, reste à faire un lien entre compréhension et expériences de vie. Encore une fois, la méditation, les exercices de prise de conscience de soi, permettent de repérer dans la vraie vie, les moments où nos pensées affluent. Car c’est bien là que réside la clé : être conscient de ses pensées. Dans un premier temps, en être simplement conscient. Savoir remarquer telle ou telle pensée, et être capable de repérer les émotions qu’elle crée.
Cette conscience de ses pensées, leur prise en compte, cette connexion, permet d’aborder le principe de l’indépendance émotionnelle proprement dite. En se disant : «j’ai cette pensée-là, elle va créer en moi telle émotion» on se permet ensuite, de prendre l’entière responsabilité de ses émotions. On se pose alors la question : «est-ce que j’ai vraiment envie d’avoir cette émotion-là ? Où cela va-t-il me mener par la suite ? Est-ce que c’est ce que je veux pour moi ? » Libre à nous de choisir, et si on pense que l’émotion ne nous convient pas, de changer la base : de trouver une pensée intentionnelle, ou une pensée alternative. .
Changer ses pensées pour acquérir une indépendance émotionnelle
Résumons :
L’indépendance émotionnelle, c’est définir si une pensée qui me vient est à sa place, si elle est adéquate, si j'en ai besoin, et pouvoir à loisir en changer.
Pour changer une pensée, prenons du recul, interprétons les circonstances sous un autre angle.
Il faut se dire que pour une même expérience de vie, dix personnes n’auront pas la même interprétation, les mêmes pensées, les mêmes émotions, les mêmes actions. Il suffit parfois de changer de place, de changer notre façon de voir les choses. Mais pour cela, il faut être réceptif à ce que l’on ressent, à ce qui se passe en nous.
Acquérir une indépendance émotionnelle ne veut pas dire que l’on est bien à 100% tout le temps ! Je l’ai déjà dit, la vie c’est 50/50. Et c’est dans ce 50/50 que l’on peut avancer. C'est une question de dosage et de choix.
Rester ou partir ?
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