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Manchot Empereur

C’est Patrick qui a trouvé le titre de mon prochain roman : Je rêve de l’Antarctique. Il est presque prêt pour l’impression, ne manque plus que la couverture. Pour l’illustrer, j’avais déjà fait un premier pastel. Hier, j’en ai fait un autre, toujours avec des manchots.


Cathy, qui s’occupe de tout ce qui est graphisme, aura le choix.

Le livre paraîtra à la fin de cette année 2024, probablement en Septembre.


Là où je me suis projetée dans l’histoire de Sélénia, c’est qu’elle rêve d’aller voir les manchots. Un vieux rêve pour moi aussi. Aller jusqu’en Antarctique est loin d’être réalisable, je sais bien. Alors, comme pour Moana, j’ai eu envie de faire ce voyage quand même !

Devant ma page Word, j’étais partie, je n’étais plus dans mon atelier, mais je voyageais. Pour que mon imagination me transporte vraiment, il faut que je saisisse les ambiances, les images, les ressentis, et même les odeurs. Alors, en aval, je cherche des tonnes d’informations pour pouvoir entrer dans le rêve.

Quand je suis en écriture, on peut bien me parler, solliciter mon attention, je suis avec Cécile sur son bateau, ou avec Léa son sac sur le dos, ou avec Sélénia sur l’Astrolabe. Je ressens vraiment les émotions, joies, peurs, inquiétudes... je suis dans mon rêve.

Et puisqu’il faut bien à un moment faire une pause, quand on me secoue c’est un arrachement qui me met de mauvaise humeur.


Sur internet, on trouve des tas de sites, de vidéos qui veulent apprendre aux gens à écrire. Plans, fiches, intrigues construite d’avance, etc. Je ne fonctionne pas du tout comme ça. C’est d’abord une envie qui me pousse à écrire. Un besoin pressant. Dans mon livre "Capucine, tu rêves encore" le personnage de cette adolescente vivant à Marseille me trottait dans la tête. On vit à une époque où les familles sont souvent compliquées. Père ou mère absent, famille recomposée. Dans leur vie, nos enfants doivent faire face à différents problèmes : la drogue, la délinquance, le deuil, des gens plus ou moins toxiques autour d’eux ou seulement les petits tracas d’une vie... J’ai donc créé Capucine, adolescente qui traverse sa vie... la vie. Je ne sais pas pourquoi elle vit à Marseille. Je ne sais pas ce qui a conduit Capucine tout au long du livre. L'histoire se construisait au pas à pas, sans vraiment que je cherche à articuler les situations. Je décrivais une vie qui se déroulait au fur et à mesure devant moi.

Quand j’écris, je n’ai pas de moments où je dois sonder les confins de mon esprit pour trouver les idées, elles germent spontanément d’elles-mêmes. Je ne me pose pas la question de savoir si la situation dans laquelle je mets mon personnage est valable, pas valable, souhaitable ou pas, ni comment je vais résoudre le problème posé (s’il s’agit d’un problème). J’écris... c’est tout.



Quand Capucine commence son enquête sur la disparition de sa voisine, je n’avais aucun plan, je ne savais pas où cela allait la mener.

Quand Léa rend les clés de son appartement, je ne savais pas du tout ce qui allait se passer ensuite, ni si elle allait retrouver son père ou pas... je n’ai pas cherché à créer un suspens, ni cherché une idée pour que ce soit gai ou triste ou drôle : le livre naissait petit à petit.

Quand j’ai décidé de créer le personnage de Sélénia, au début, je suis partie avec cette idée de la faire vivre avec son serpent mais je ne savais pas qu’elle allait se faire cambrioler. Quand soudain, j’ai inclus mon propre rêve dans l’histoire quand elle griffonne en buvant sa verveine et dessine des manchots et quand j’ai vu qu’elle allait partir faire leur connaissance en Antarctique, c’est seulement à ce moment-là que j’ai commencé à chercher des informations sur le continent polaire, ce qui m’a menée à la fonte des glaces (re-documentation), puis aux missions scientifiques et de fil en aiguille le film défilait, je suis arrivée à la station Dumont-d’Urville (encore recherches documentaires).

J’entre dans cette vie imaginaire et je la découvre au fur et à mesure de son déroulement (comme dans la vie réelle). Je vis, je ressens, j’expérimente, j’apprends, j’écris une vie.







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